Un bref reportage de France 2 m’a vivement intéressé . On y décrit un événement qui s’est déroulé sur l’Ile de Kos, en Grèce; un événement qui tend à se répéter. Voici que des touristes envahissent des plages de sable fin. Ils sont intrigués par la présence d’un canot pneumatique, de gilets de sécurité , d’objets hétéroclites que des arrivants ont laissés derrière eux pendant la nuit. Ces arrivants, ce sont des migrants qui ont fui la guerre, la misère, la faim et réussi à rejoindre l’Europe, le continent qui fait rêver et où ils espèrent pouvoir commencer une vie nouvelle. En attendant de poursuivre leur périple ils se mêlent aux gens de la cité d’accueil et profitent des mesures de soutien qu’on met à leur disposition. Les touristes rouspètent un peu mais finissent par s’adapter à cet environnement imprévu dont les agences de voyages avait omis de leur parler.
Ce qui sidère, c’est le contraste flagrant entre deux phénomènes qui se déroulent dans un même espace. Tandis que les uns s’amusent, les autres tentent de survivre. Mais avec le temps qui passe, les migrants et les touristes finiront pas s’intégrer aux mêmes lieux de vie au cœur du continent, partageant avantages et obligations. Un apport précieux des migrants sera d’insuffler un élan nouveau à des collectivités vieillissantes qui respiraient au ralenti.
« J’étais sans abri et vous m’avez accueilli », lit-on dans une parabole que relate l’évangéliste Matthieu. Voilà que cela se passe à l’Ile de Kos, que fréquentent des touristes qui accueillent, un peu à contrecoeur, des migrants en quête d’un dernier recours. Une belle histoire qui vaut d’être racontée.